Mali - Pompage solaire pour le développement de cultures maraîchères
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Présentation de l’association et du contexte
Le cercle de Yélimané en France (ADCYF)
Créée en 2015 l’association pour le cercle de Yélimané en France (ADCYF) a pour objectifs de promouvoir et encourager des actions de développement et de solidarité dans le cercle de Yélimané (dans la région de Kayes au Mali) sur le plan économique, culturel, social, éducatif, environnemental et sanitaire.
Le contexte du projet
Le Mali est un vaste pays de près de 19 millions d’habitants en 2018, à l’économie très peu diversifiée et exposée de ce fait aux fluctuations des prix des produits de base. Traversé par le fleuve Niger, son territoire essentiellement désertique subit les conséquences du changement climatique. Malgré une population clairsemée, dont 10 % seulement vit dans les régions du Nord, la forte croissance démographique, conjuguée à la sécheresse ont fait monter l’insécurité alimentaire, la pauvreté et l’instabilité. La fourniture de services publics sur ce territoire est compliquée, affecte la cohésion sociale et crée des disparités géographiques. L’IDH établi en 2018 par les Nations Unies (PNUD) classe le Mali au 182ème rang sur 189 pays. Exacerbée par la sécheresse et la guerre, l’incidence de la pauvreté est beaucoup moins élevée dans les zones urbaines, les populations pauvres se concentrant à 90 % dans les zones rurales du sud du pays, où la densité démographique est la plus forte (Données Banque Mondiale 2018).
Les villageois de Sembé, organisés en coopérative depuis 1986 – la CAMSEL – vivent actuellement avec moins de 100 CFA (0.15 €) par jour et par personne, ils doivent acheter une grande partie de leurs aliments.
Présentation du projet
La problématique énergétique
Le village dispose d’aucun accès à l’électricité. Les villageois cultivent du maïs et de l’arachide pour l’autoconsommation. Le surplus est revendu, cependant les bénéfices réels sont assurés par la vente des fruits et légumes car la faiblesse de l’offre induit des prix élevés de ces produits sur les marchés locaux. Les femmes font du petit maraîchage dans leurs cours. L’arrosage est assuré par des seaux puisés manuellement dans des puits situés en moyenne à 100m des jardins de cases mais la pénibilité de ce système limite la surface cultivée. Il existe également une ancienne bananeraie de 10 000m2, non exploitée car elle doit être réhabilitée et protégée de la divagation du bétail des nomades qui détruit les cultures.
Les solutions retenues
Concernant les jardins de case, réalisation d’un forage pour assurer la distribution gravitaire de l’eau dans les 15 jardins grâce à un système de pompage solaire d’une puissance de 1 600 W (16 panneaux de 100 W, batterie 12 V 250 Ah, convertisseur 24/230 V).
L’exploitation de la bananeraie quant à elle, nécessite la réhabilitation de ses canaux d’irrigation dans un premier temps. Par la suite son alimentation en eau sera assurée par un système de pompage solaire d’une puissance de 1 000 W.
Afin d’éviter la divagation du bétail et la destruction des récoltes les cultures maraîchères de plein champ seront protégées par une clôture électrique alimentée par l’énergie solaire (coût moins élevé qu’un grillage).