Sénégal - Installation de pompages solaires pour l’accès à l’eau
- Projet sélectionné
- En cours
- Réalisé
Présentation de l’ONG
L’association Hydraulique Sans Frontières
Créée en 1990, Hydraulique Sans Frontières est une association de solidarité internationale spécialisée dans le domaine de l’eau.
Elle mène des projets de développement rural, engagés par des partenaires des pays du Sud, qui nécessitent un appui technique dans le domaine des aménagements hydrauliques afin de subvenir aux besoins des habitants.
Actrice du développement durable et de l’éducation à l’éco-citoyenneté, Hydraulique Sans Frontières sensibilise les établissements scolaires et le grand public à la solidarité internationale et au développement à l’aide d’un plaidoyer en faveur des objectifs du millénaire (animations dans les écoles, manifestations publiques, etc.) dans les pays du Nord.
Le contexte du projet
Le Sénégal figure parmi les pays les plus pauvres. D’après le Programme des Nations Unies pour le Développement, le Sénégal était à la 170ème place sur 188 en 2015 selon l’Indice de Développement Humain (IDH). Tous les indicateurs du développement sont bas, particulièrement en zone rurale.
Le manque d’eau potable et d’assainissement est un fléau qui touche l’ensemble du pays malgré le Programme d’eau potable et d’assainissement du millénaire (PEPAM) mis en place par le gouvernement. En 2016, un tiers des sénégalais n’avaient pas accès à l’eau potable (cf ONG). En milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable est de 50% et l’assainissement de 40% (2013). Dans les campagnes, le système d’exhaure est toujours manuel et les femmes continuent de puiser l’eau à la force de leurs bras.
C’est notamment le cas de trois villages situés sur la commune de Tabacouta. Cette zone rurale souffre de plusieurs maux relatifs à la pauvreté, à l’assainissement, à l’eau et à l’éducation. L’état général de l’habitat et des infrastructures (case, rue en sable, absence de véhicule et charrette) ne font qu’exacerber le niveau de pauvreté.
Présentation du projet
La problématique énergétique de l’ONG
Actuellement, l’accès à l’eau s’effectue grâce à des puits répartis sur ces 3 villages : Dassilamé Soce, Saroudia et Boutilimite. Situés en zone rurale, ces derniers n’ont pas accès à l’eau potable et à l’électricité. Les puits traditionnels ne sont ni protégés, ni aménagés pour éviter les contaminations (ordures, insectes, sable, brindilles, etc.). Ainsi, beaucoup de maladies diarrhéiques sont recensées. De plus, les puits sont vétustes, l’exhaure demeure manuelle et pénible pour les femmes et les enfants, (certains d’entre eux datent du 20ème siècle) et risquent de s’effondrer.
Par conséquence, l’accès à l’eau potable est de 47% et l’assainissement de 17% dans cette région alors que le Sénégal dispose d’un fort potentiel en eaux de surface. En effet, plus de 2/3 du pays recèle d’eaux souterraines. Ainsi la capacité d’approvisionnement en eau potable est disponible mais le manque d’infrastructure ne permet pas de satisfaire les besoins de la population.
L’objectif d’Hydraulique Sans Frontières est donc d’améliorer les conditions de vie des habitants en apportant une eau de qualité en quantité suffisante qui permettra ainsi de réduire les maladies hydriques. Pour ce faire des études hydrauliques ont préalablement été réalisées. Le but est également d’améliorer la corvée d’eau pour les femmes, afin de leur dégager du temps pour qu’elles puissent se focaliser davantage sur l’éducation des enfants et aux activités génératrices de revenus.
Les solutions retenues
Le projet d’Hydraulique Sans Frontières est de réhabiliter 4 puits existants (2 à Dassilamé Soce, 1 à Saroudia, 1 à Boutilimite) avec la mise en place d’un système de pompage solaire «au fil du soleil» (sans batterie) pour chacun. Cette énergie a un fort potentiel inexploité dans cette région. Selon les saisons, le taux d’ensoleillement varie de 6h à 9h par jour.
La réhabilitation des puits consistera au curage, au nettoyage et à la désinfection de ces derniers. Une fois cette étape réalisée, et suite à une évaluation de l’eau, du débit, et de la lame d’eau les puits seront équipés de pompage solaire (LORENTZ PS600 C-SJ5-8 ou LORENTZ PS200 HR-14 suivant les débits obtenus). Si les niveaux sont suffisants, les pompes solaires remplaceront les pompes manuelles. Les puits seront fermés afin d’éviter toute contamination venant de l’extérieur (ordures, insectes, sable, brindilles, etc) et d’empêcher toute exhaure manuelle. Les puits auront également un réservoir au sol ou en charge selon les cas.
Le projet est mené en collaboration avec la population et les autorités locales pour une meilleure appropriation et pérennisation (participation aux travaux, entretien des installations, etc). De plus, un technicien sera formé pour la maintenance et la population sera sensibilisée aux bonnes pratiques d’hygiène, à l’usage de l’eau, à son utilisation rationnelle, etc. Enfin, un comité de gestion de l’eau sera mis en place afin d’impliquer la population dans le fonctionnement administratif et opérationnel.