Togo - Électrification solaire d’un dispensaire en site isolé
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Présentation de l’association et du contexte
Avenir des Jeunes Filles de Dapaong
L’association AJFD, créée en 2008, oeuvre dans le domaine de la scolarisation des filles, de l’amélioration des conditions de vie des communautés rurales et la promotion des énergies renouvelables en Afrique de l’ouest.
Le contexte du projet
La région des Savanes est située dans l’extrême nord du pays, en pleine savane pré-sahélienne. C’est la région la plus féconde du Togo avec un taux de fécondité de plus de 7 enfants par femme et un taux d’accroissement naturel de près de 3% (Données ONG). Selon une enquête démographique et de santé au Togo (EDST 2014), l’état sanitaire des femmes et des enfants y est particulièrement dégradé. Le taux de mortalité infantile (< 1 an, 105/1000), juvénile (< 5 ans, 220/1000) et maternelle (168/1000) sont deux fois plus élevés que les taux moyens au Togo.
Le village de Djigniandjoga souffre de conditions naturelles très rudes : enclavement, climat fortement marqué par une pluviosité très faible, des vents forts et un ensoleillement difficile à supporter. Situé à plus de 59 km du Centre Hospitalier Régional de Dapaong et 98 km du district sanitaire communal de Kpendjal, la commune de Pogno reste encore parmi les communes les plus pauvres du Togo selon une récente enquête du PNUD. L’aggravation de la sécheresse, l’isolement, le mauvais état des pistes qui imposent de longues et difficiles heures de route depuis le dispensaire le plus proche font de Djigniandjoaga un des villages les plus pauvres de la commune de Pogno. Entre février et mars 2019, la commune de Pogno a été frappée par l’épidémie de méningite qui a fait plus de 10 décès dans le village de Djigniandjoga.
Présentation du projet
La problématique énergétique
Le dispensaire de Djigniandjoaga fait face à un cruel manque d’équipements sanitaires de base (accès à une eau de qualité, à l’éclairage, frigo pour conserver les vaccins) alors qu’il reçoit plus de 29 consultations /jour et plus de 42 naissances /mois ainsi que des transhumants. Le dispensaire est plongé dans l’obscurité complète une fois la nuit tombée. Les patients apportent eux-mêmes les moyens d’éclairage (lampes torches, à pétrole, bougies…) lors des consultations nocturnes. L’infirmier et l’accoucheuse disposent d’une seule lampe à pétrole. Les produits et vaccins qui se conservent à froid sont stockés dans le frigo du dispensaire de Pogno qui se trouve à 10 km de Djignandjoaga. L’Infirmier chef de Poste est obligé de faire le déplacement chaque matin avec une glacière pour récupérer les produits et d’y retourner le soir pour ramener les produits restants. Le dispensaire de Djigniandjoga est doté d’un puits à ciel ouvert qui est tari de mars à avril pour cause de grande sécheresse. Le puits est non productif et l’eau est impropre à la consommation humaine. Le forage le plus proche est situé à 2,8 km du dispensaire, c’est là que l’infirmier et l’accoucheuse s’approvisionnent en eau pour les soins et pour leur consommation. Les patients qui arrivent dans le dispensaire utilisent pour la majorité l’eau du puits à ciel ouvert, ce qui aggrave la santé de certains malades.
Les solutions retenues
Le projet prévoit la mise en place de 3 installations solaires indépendantes, une pour la réfrigération, une pour l’éclairage du dispensaire et une pour l’éclairage du logement des infirmiers et de la matrone. Les 3 systèmes sont identiques (500Wc solaire : 4 panneaux solaires de 125 Wc et 4800 Wh de batteries : 4 batteries de 100 A/h).