Tchad - Électrification solaire de l’école de brousse «Gabriel Balet»
- Projet sélectionné
- En cours
- Réalisé
Présentation de l’ONG
La Communauté du Chemin Neuf
Nés en France en 1973 la Communauté du Chemin Neuf et l’Institut du Chemin Neuf sont respectivement association publique de fidèles et Institut religieux (congrégation religieuse) de l’Église Catholique. La Communauté est reconnue d’utilité publique en France. Elle est présente dans une trentaine de pays dans le monde, dont le Tchad, à Ku Jéricho, depuis 2006.
Outre ses activités pastorales, elle est engagée dans la scolarisation des enfants de zones défavorisées dans les pays en voie de développement (écoles, cours de soutien scolaire, accueil des enfants de la rue, professionnalisation…). Elle anime également des cours d’alphabétisation pour les adultes et s’investit dans le domaine de la santé via la création de dispensaires et de centres de santé, ainsi que par sa participation dans la lutte contre le VIH.
Le contexte du projet
Pays du G5 Sahel avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, le Tchad connait une forte instabilité politique depuis son indépendance en 1960, alimentée par des affrontements inter-ethniques, mais aussi par les conflits qui sévissent dans les pays limitrophes. Ce pays enclavé d’Afrique centrale est également confronté aux conséquences du changement climatique, qui aggrave la désertification et l’assèchement du lac Tchad, et à l’afflux de près de 400 000 réfugiés en provenance du Soudan du Sud, de la République centrafricaine et du Nigéria.
Le pays est classé 186ème sur 189 selon l’Indice de Développement Humain (IDH – 2018) du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). De nombreux Tchadiens souffrent toujours de graves privations : la plupart des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) n’ont pas été atteints en 2015. (Données Banque Mondiale).
En 2016, 30% de la population vivait en-dessous du seuil de pauvreté international de $1,90 (exprimé en parité de pouvoir d’achat) par jour (Données PNUD).
A l’instar des zones de brousse tchadienne, le village de Ku Jéricho était dépourvu de toute infrastructure sanitaire et éducative. Face à cette situation, la Communauté du Chemin Neuf a mis en place un projet visant à améliorer la situation des habitants et a ainsi construit une école maternelle et primaire (2013-2015) ainsi qu’un dispensaire (2014).
Petit à petit ce dispensaire s’est transformé en véritable centre de santé (maternité, soins divers, dentisterie et lunetterie, laboratoire, hospitalisation de jour). Grâce au soutien de Synergie Solaire et de l’entreprise Smart Energies, parrain du projet, il a été électrifié via l’énergie solaire en 2017.
En 2019 Synergie Solaire et Smart Energies soutiennent la phase 2 du projet, l’électrification solaire de l’école.
Présentation du projet
La problématique énergétique
Le Tchad fait partie des 47 pays actuellement désignés par l’Organisation des Nations Unies comme « pays les moins avancés » (PMA). En 2016, le taux d’accès à l’électricité était de 31% en zone urbaine et seulement de 2% en zone rurale alors que 77% de la population tchadienne vivait en zone rurale (Données Banque Mondiale).
Au départ, l’électrification intervient généralement surtout dans les zones urbaines, tandis que les zones rurales ne comblent leur retard qu’ultérieurement. L’accès est donc bien plus développé dans les villes que dans les campagnes, et 82 % de la population dépourvue d’accès à l’électricité des PMA vit en zone rurale.
Historiquement il existe de fait un obstacle majeur à l’accès à l’électricité dans la plupart des PMA : ces pays se caractérisent à la fois par une urbanisation limitée et un habitat rural dispersé, ce qui rend les systèmes centralisés classiques de production d’électricité inadaptés pour la plus grande partie de leur population, en particulier dans un contexte de revenus faibles et de ressources d’investissement limitées. A présent, les choses changent. Le progrès rapide des technologies d’exploitation des énergies renouvelables, et les réductions de coût associées, ouvrent des perspectives sans précédent d’électrification des zones rurales par la production décentralisée et les mini-réseaux.
L’école et le centre de santé se situent en brousse, sans possibilité d’être raccordés à un réseau électrique.
Les solutions retenues
Afin d’éviter toutes nuisances sonores et pollutions pour le village, ainsi que dans un souci de diminution des dépenses de fonctionnement liées à l’utilisation d’ un groupe électrogène, la Communauté a opté pour une installation solaire pour couvrir les besoins courants de l’école.
Le choix s’est porté sur une centrale solaire de 3600Wc / 48V / 740Ah en C120 pour une consommation journalière de 9.5kWh. Elle permettra d’alimenter :1 bâtiment de 2 classes de maternelle, 2 bâtiments de 4 classes de primaire + 1 bibliothèque, 1 bâtiment administratif, 1 bâtiment cusine et 1 bâtiment gardien.
Le fournisseur des équipements est le même que celui utilisé pour le centre de santé, l’entreprise Projets Sans Frontières (PSF).
Les 12 panneaux solaires Axitec 300Wc / 24V seront posés sur une toiture, un petit bâtiment annexe sera construit pour abriter le matériel électronique et les 24 batteries étanches gel tubulaire OPzV 2V/740Ah.
Un contrat de maintenance local est prévu avec l’entreprise «Alain- Richard-Maintenance» qui a déjà installé le réseau électrique du centre de santé.