Madagascar-Sénégal - Électrification solaire d’activités productives
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Présentation de l’ONG
La Fondation Énergies pour le Monde
Depuis 1990, Énergies pour le Monde, met en œuvre des projets d’électrification rurale décentralisée pour améliorer les conditions de vie des populations démunies, en inscrivant sa démarche dans une triple logique :
Économique : l’électricité permet de créer des emplois directs, de réduire la facture énergétique, d’accroître le temps disponible pour le travail et donc les revenus qui y sont liés, de créer des nouvelles activités ou d’en moderniser certaines (artisanat, agriculture, etc.).
Sociale : l’électrification des villages et localités rurales permet d’améliorer les conditions de travail des écoliers et des enseignants, facilite l’accès à l’eau propre par l’installation de pompes électriques, rend possible la conservation de vaccins, l’éclairage des centres de santé, contribue à la sécurité des populations.
Environnementale : le recours aux énergies renouvelables permet de lutter contre la déforestation, limite les pollutions liées aux piles, et contribue à réduire les émissions de CO2 et la dépendance aux énergies fossiles.
Le contexte du projet
Démarré en mars 2016, le projet « PArtenariat Multi-acteurs pour un accès durable à l’ELectricité des Activités économiques » (Paméla) se déroule dans 2 pays d’Afrique sub-saharienne (ASS) : le Sénégal et Madagascar. Ces 2 pays présentent des caractéristiques communes : un cadre réglementaire propre à l’électrification rurale, une agence d’électrification rurale opérationnelle, un taux d’électrification rural faible, de 5 à 25%, un gisement en énergies renouvelables important (solaire notamment), une économie essentiellement familiale, généralement organisée en groupements ou associations, souvent informels, dans laquelle la femme joue un rôle important, et dont les revenus proviennent principalement de l’agriculture, de l’élevage et/ou de la pêche.
Le projet Paméla a vocation à renforcer les économies locales dans des régions où la Fondem a déjà œuvré par le passé. Grâce aux projets Essen-2, en Casamance, et aux projets Resouth et Boreale dans le sud de Madagascar, 10 localités rurales bénéficient aujourd’hui de services électriques de qualité, basés sur des énergies renouvelables et gérés par des exploitants locaux.
Présentation du projet
La problématique énergétique de l’ONG
Dans ces localités cibles, des exploitants fournissent un service électrique pour des usages domestiques ou sociaux, et ponctuellement, productifs. Cependant, il a été constaté que :
– L’accès à l’électricité dans ces localités a favorisé l’émergence de nouvelles activités, en particulier de services (recharges de téléphones portables, réfrigération). En revanche, l’émergence d’activités productives plus structurantes n’est pas spontanée.
– Les exploitants électriques manquent de compétences pour identifier puis convaincre des acteurs économiques de souscrire à un service électrique alors même qu’ils représentent pour eux de nouveaux clients solvables.
Si le développement économique local est favorisé par l’accès à l’électricité, il n’est véritablement possible qu’en le combinant avec d’autres facteurs : accès aux financements des entrepreneurs locaux, accès à des équipements productifs de qualité, maîtrise de la comptabilité, marketing pour le développement de nouveaux marchés, etc.
Les solutions retenues
L’objectif du projet est de contribuer au développement du tissu économique local dans ces 2 zones rurales du Sénégal et de Madagascar, par la valorisation de l’accès à l’électricité rurale décentralisée et le soutien aux opérateurs électriques (faiblesse de la demande en électricité et irrégularité des recouvrements de factures).
Le projet repose sur une approche méthodologique et un partenariat multi-acteurs aux compétences complémentaires innovants.
• La Fondem apporte sa connaissance en matière d’énergies renouvelables ;
• Le laboratoire PACTE, rattaché au CNRS, est chargé de réaliser des études de terrain sur les dynamiques socio-économiques des régions visées ;
• les partenaires locaux au Sénégal et à Madagascar assureront l’accompagnement des entrepreneurs sur le terrain
• L’ASER et l’ADER, agences de développement de l’électrification rurale respectivement au Sénégal et à Madagascar, contribueront au partage d’expériences, à l’inscription du projet dans les stratégies nationales d’électrification, au contrôle du respect des procédures et normes réglementaires, et à la pérennisation et la réplication des acquis du projet.