Madagascar - Électrification d’usines de purification d’eau
- Projet sélectionné
- En cours
- Réalisé
L’association 1001 fontaines pour demain
Sans attendre un avenir meilleur, « 1001 fontaines pour demain » propose une solution simple permettant aux petites communautés isolées de produire au minimum leur eau de boisson en potabilisant par eux – mêmes la ressource à portée de main, le plus souvent l’eau de surface. Le but de « 1001 fontaines pour demain » est d’améliorer durablement la santé des populations rurales défavorisées en leur permettant de produire et de boire de l’eau potable grâce à un modèle entrepreneurial qui leur procure une solution durable et autonome.
L’objectif est d’imaginer, de concevoir et de mettre en place une solution de production d’eau saine ne nécessitant pas d’infrastructure ou de compétence spécifiques. Le concept de « 1001 fontaines pour demain » repose sur :
- La réponse au besoin primaire, l’eau potable
- La production d’eau à bas prix
- La durabilité du projet via un modèle micro-entrepreneurial
L’exploitation de l’usine de purification d’eau est confiée à l’une des familles du village, qui deviennent de réels entrepreneurs et garantissent un service durable à la communauté grâce aux ventes réalisées.
Avec environ 2 litres par personne et par jour, on limite significativement les maladies d’origine hydrique dont ces populations souffrent et qui sont, en particulier, responsables d’un taux de mortalité infantile proche de 20%.
« 1001 fontaines pour demain » a vu le jour début 2004, et, après de premiers projets dans trois villages du Nord-Ouest du Cambodge en 2005 dont les résultats ont été probants, cette solution a été déployée dans huit nouveaux villages pour une population de bénéficiaires de plus de 10.000 personnes. Fin 2011, 55 sites ont été équipés et produisent quotidiennement de l’eau saine. 4 sites pilotes ont également été lancés à Madagascar en 2008 et 7 nouveaux sites malgaches vont être équipés en 2011. Le modèle « 1001 fontaines pour demain » est amené à être déployé dans d’autres pays (Bangladesh, Inde…).
L’implantation des projets
Les sites concernés par le projet « 1001 fontaines à Madagascar » sont tous situés sur la côte Est de l’Ile (régions d’Analanjirofo et Atsinanana) du fait du choix du partenaire du projet : l’ONG Saint Gabriel , basée à Toamasina (Tamatave).
Dans le contexte du projet « 1001 fontaines », les sites sélectionnés sont souvent des petites villes rurales.
4 sites pilotes ont été installés en 2008. Ces 4 premiers sites comprenaient trois sites (A2, A3 et A4) installés dans des gros bourgs allant de 15 à 50.000 personnes, et un (A1) installé en zone rurale, relativement proche de Tamatave (environ 15 km).
La problématique énergétique de l’ONG
Afin d’alimenter en électricité les installations de purification d’eau situées en zones isolées ou dans des zones où le réseau électrique est particulièrement défaillant, des panneaux solaires sont installés sur le toit des unités de purification.
L’expérimentation a été faite de raccorder les sites pilotes au réseau. Cependant, les problèmes de rupture d’approvisionnement et les difficultés de raccordement ont fait abandonner cette option et opter pour le solaire.
Les solutions envisagées
La mission « 1001 Fontaines à Madagascar » se déroule en 3 temps :
- Phase 1 – mise en place de sites pilotes : 4 sites pilotes ont été mis en place en 2008
- Phase 2 – suivi des projets pilotes : analyse des ventes et de la gestion de l’opérateur privé ; amélioration du concept de distribution ; mise en place d’un programme de formation et de sensibilisation des populations locales à l’eau potable
- Phase 3 – déploiement : 7 nouveaux sites ont été identifiés et seront construits en 2011
Implication des populations locales dans les projets
La volonté de payer pour avoir de l’eau potable est un vrai signe de l’implication des populations locales dans les projets. Tous les projets sont suivis grâce à des échanges directs et réguliers avec la communauté et les opérateurs de l’usine. Les communautés contribuent au projet en trouvant le terrain et en construisant le bâtiment. Le rôle de la communauté est ensuite essentiel dans la détermination des prix de vente, dans la désignation des opérateurs…
Indicateurs et process de contrôle
La simple analyse de l’évolution des ventes, mois après mois, permet de mesurer l’appropriation du service par les locaux. Fin 2010, trois stations pilotes sur quatre étaient autonomes financièrement et franchisées (paiement d’une redevance mensuelle à l ’ONG locale en échange des services rendus).
La deuxième phase du projet 1001 Fontaines pour Demain à Madagascar (phase de suivi des sites pilotes) a permis à l’équipe du projet de mieux définir le profil des opérateurs des stations. Tout l’enjeu réside dans le recrutement local de personnes manifestant compréhension et bienveillance quant aux enjeux sociaux du projet. Et ce, afin de fiabiliser les comptes d’exploitation des stations. Une gestion plus saine des stations passe aussi par la mise en place d’un contrôle local en dehors de l’ONG. Les prochains sites seront donc soutenus par un comité local pour promouvoir le projet auprès des habitants et protéger l’enjeu social de la station (incluant l’éthique de gestion).
Mais la capacité de vente des stations est souvent affectée par des problématiques d’équipement notamment concernant l’ engin de distribution à domicile ou le rapport qualité-prix des jerricanes.
Une autre preuve de l’appropriation du concept par les populations locales est la notoriété de l’eau produite par les stations projets appelée « Notre eau ». C’est désormais une marque identifiée et reconnue par les populations de l’Est de l’île et comparée aux eaux traditionnelles en bouteille.
Les impacts Développement Durable du projet
Sociaux
- Assainissement et entretien des sources d’alimentation en eau
Économiques
- Création d’emplois attractifs non agricoles en milieu rural limitant l’exode rural
- Réduction de la pénibilité du travail des femmes et des enfants grâce à la diminution du temps de collecte de l’eau
- Sensibilisation des populations à la nécessité de boire de l’eau potable
- Amélioration significative des conditions sanitaires : amélioration de la qualité de l’eau, diminution des consultations médicales
- Accès à l’éducation : l’assiduité des élèves à l’école est accrue grâce à la diminution des maladies liées à une mauvaise qualité de l’eau
Environnementaux
- Création d’un modèle de micro-entrepreneuriat en milieu rural