République du Congo - Accès à l’eau potable pour un centre de santé par la réalisation d’un forage & d’une installation solaire de pompage, de filtrage et de distribution d’eau
- Projet sélectionné
- En cours
- Réalisé
Présentation de l’ONG
ASLAV
Créée en 2007, l’Association de l’Amour Vivant (ASLAV) est une association médicale caritative française qui œuvre pour l’amélioration des conditions sanitaires des populations isolées et défavorisées en République du Congo.
Composée de près de 250 médecins bénévoles, elle soutient 21 structures de santé partenaires à travers tout le pays (postes de santé, dispensaires, hôpitaux…).
Le champ d’action de l’association est large, pour atteindre son objectif elle mène différentes actions auprès des structures partenaires :
– Formation du personnel médical local
– Distribution de médicaments & équipement en matériel médical adapté
– Construction/réhabilitation de structures de santé
– Installation de réseaux d’eau potable & électrification des structures de santé
– Mise en place de service de télémédecine avec la France et suivi de patient à distance (parrainage)
Le contexte du projet
La République du Congo actuellement en phase de reconstruction post-conflit, traverse également une période économique difficile due à la chute du prix du pétrole (première ressource du pays). Face à ce contexte, le manque d’infrastructures et de services sociaux engendre pauvreté et précarité pour la population qui bien souvent ne dispose pas des services de bases.
Selon un rapport AQUASTAT de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les ressources en eau renouvelables internes du Congo sont très abondantes, s’élevant à plus de 60 000 m3/habitant pas an. La problématique à laquelle fait face le pays ne concerne donc pas la ressource mais l’accès et surtout la qualité de l’eau. Malgré ses importantes ressources en eau, la population peine à s’alimenter en eau saine.
En milieu rural, seulement 40% de la population utilise des sources « améliorées » d’approvisionnement en eau susceptibles de fournir de l’eau « saine » (données AQUASTAT 2015).
D’un point de vue sanitaire, les maladies «hydriques» représentent la deuxième plus grosse part des maladies recensées au Congo derrière le paludisme. Afin de répondre à ces problématiques liées à l’eau et à ce contexte sanitaire, le présent projet vise à renforcer une structure de santé déjà existante par l’installation d’un accès à l’eau potable afin de remplir un rôle déterminant dans l’amélioration de la santé des populations locales. Pour assurer la durabilité de l’action l’ASLAV s’appuie sur un partenaire congolais : le Centre de Santé Caritas de Dolisie, structure soutenue depuis 2 ans. Le projet prévoit le forage et l’installation de systèmes solaires autonomes de pompage, de traitement et de distribution. De plus, la formation du personnel soignant et les actions de sensibilisation sur les bonnes pratiques d’hygiène viendront compléter le projet afin d’assurer l’atteinte des objectifs et la durabilité du projet.
Présentation du projet
La problématique énergétique
En République du Congo alors que 87% de la population urbaine a accès à l’électricité, en zone rurale ce taux n’est que de 24% (données Banque Mondiale 2017). De plus, la production d’électricité provient de centrales thermiques et hydrauliques peu exploitées malgré l’important potentiel de cette source d’énergie. Malgré un désir gouvernemental de diversifier les sources énergétiques en se tournant notamment vers les énergies renouvelables (solaire), la situation économique difficile du pays freine les investissements.
La fourniture est assurée par la SNE (Société Nationale d’Électricité), un établissement public à caractère industriel et commercial, disposant d’un réseau vétuste entrainant des pertes estimées à 50%, plaçant en 2014 le Congo au 2ème rang mondial des pays ayant le plus de perte entre la production et la distribution (derrière Haïti) selon l’AIE (Agence Internationale pour l’Energie). Dans la vie quotidienne, ce contexte énergétique se traduit par une qualité de courant approximative limitant la durée de vie du matériel électrique. De plus, la fourniture de l’énergie est rarement continue, même dans la capitale (Brazzaville) où les «délestages» réguliers privent d’électricité certains quartiers pendant plusieurs jours. Une situation similaire à Dolisie, troisième ville du pays, constitue un frein au développement du pays.
Les solutions retenues
Dans ce contexte, la solution solaire s’avère la plus pertinente. En effet, l’offre énergétique étant limitée et de mauvaise qualité, l’alimentation par le réseau national comporte un risque pour le matériel. Le choix du solaire offre une autonomie aux installations qui fonctionneront en continu et permettront un accès à l’eau constant pour la structure de santé et la population.
L’expérience acquise sur les réalisations précédentes (7 à travers le pays), a permis d’optimiser les installations.
Ainsi, un forage SOPEX va être réalisé et une installation solaire de pompage LORENTZ ainsi qu’un système de traitement et de distribution d’eau CINTROPUR, équipés d’un kit d’alimentation doté d’un panneau solaire photovoltaïque de 260Wc vont être mis en place.
Afin d’offrir une durabilité aux installations et de faciliter l’entretien, le nombre de modules solaires est dimensionné au besoin réel. La situation géographique de la zone d’intervention offre un dénivelé suffisant pour proposer une pression naturelle qui alimentera les bâtiments et la borne fontaine. Ainsi, un surpresseur n’est pas nécessaire, réduisant par conséquent les coûts d’investissements. Une seule batterie est nécessaire, avec une durée de vie de 7 ans (selon l’entretien).
Témoignage
Cher bienfaiteur,
Au moment où on s’attendait le moins, nous avons été informés par le responsable de l’ASLAV, Dr Michel Salefran, qu’un bienfaiteur avait accepté financer le projet d’un forage au centre de santé Caritas de Dolisie. L’information était reçue avec beaucoup de joie par l’ensemble du personnel. L’eau devenait un souci majeur pour nous. En Septembre et octobre de chaque année, nous n’avions aucune goutte à la pompe. Il fallait beaucoup de gymnastiques pour s’en procurer ; et quelques fois, la volonté et la disponibilité des moyens pour s’en acheter ne suffisaient pas, tellement il y avait du monde au lieu d’approvisionnement.
Cette année, nous n’avons pas connu ce problème. Grace à votre don qui a permis de forer l’eau au centre de santé, nos besoins internes en eau ont été satisfaits. Et pas seulement nous, mais aussi la population proche de nous. Les gens viennent chercher l’eau le matin et le soir. Ainsi, au nom de tous les bénéficiaires directes et indirectes, je vous dis toute notre gratitude.
Que dieu Vous comble de ses bienfaits.
Abbé Jean Baptiste NGOYI NGOMA
Responsable du Centre Caritas.